Situé à l’embouchure de l’estuaire de la Gironde, construit avec des blocs de calcaire blanc entre la fin du XVIe siècle et le début du XVIIe siècle, le phare de Cordouan « Roi des phares », est un chef-d’œuvre du patrimoine architectural et technique qui a été conçu par l’ingénieur Louis de Foix et remanié par l’ingénieur Joseph Teulère à la fin du XVIIIe siècle.

Le phare de Cordouan au 17e siècle

« Depuis la fin du XVIIIe siècle ce sont des ingénieurs qui vont s’occuper du phare de Cordouan, fragilisé par la mer et les intempéries », commente Erick Mouton. Ce fut le cas de Joseph Teulère qui va passer quatre ans avec les pilotes de l’estuaire de la Gironde pour renforcer le socle du phare et pour enfin surélever la tour de 22 mètres afin que son signal soit vu à partir de 60 kilomètres de distance dans le golfe de Gascogne !

 

Aujourd’hui encore, Cordouan n’a rien perdu de sa fonction utilitaire et continue de servir de repère aux marins naviguant dans l’estuaire de la Gironde.

Cinq groupes électrogènes alimentent deux groupes de dix batteries qui desservent l’ensemble des installations électriques du phare. Une ampoule de 250 Watts et un nouvel écran tournant achèvent le nouveau système d’éclairage du phare. Un dispositif de contrôle permet de suivre 24 heures sur 24 l’état de fonctionnement du feu.

Le feu de Cordouan porte désormais à 40 km en mer et assure aux marins le rythme immuable de ses trois battements de cils en 12 secondes.

Ces installations techniques, qui ont gagné en autonomie, nécessitent toujours l’intervention et la surveillance continue de l’homme. C’est le Service des Phares et Balises (DIRM Sud Atlantique) qui veille au bon fonctionnement du feu depuis le Verdon-sur-Mer.

NÉO, le portrait ; Gardiens du phare de Cordouan